Quel bilan faire des bus macron 3 ans après la loi Macron ?
3 ans et 3 mois après la promulgation de la loi Macron qui a libéralisé le marché du transport en autocar sur de longues distances dans l’Hexagone, il est temps d’en faire le bilan. A-t-on récolté des retombées positives aussi bien auprès des professionnels de transport que du côté des passagers ou est-ce le contraire ? C’est ce que nous allons voir ci-après !
Plan de l'article
Le développement du transport en autocar
Depuis l’application de la loi bus Macron en 2015, les liaisons intérieures de transport en autocar se sont rapidement développées en France. Pour preuve, selon l’Arafer ou l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, tous les voyants relatifs à ce marché sont actuellement au vert. Cela est tout aussi valable pour le nombre de passagers transportés que celui des liaisons assurées, tous propices au développement du chiffre d’affaires des enseignes qui s’y sont investies.
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Le transport en autocar devenu une alternative intéressante
Si le covoiturage, le train ou l’avion ont en effet dominé depuis longtemps le marché du transport intérieur, depuis l’avènement de la fameuse loi, ils ont tous un concurrent commun : l’autocar. Auparavant réservé uniquement aux déplacements internationaux, l’autocar a étendu ses activités sur les liaisons intérieures. Il a bien fait, puisqu’il s’agit d’un marché colossal de près de 1 700 liaisons commerciales, qui a desservi plus de 300 villes rien qu’en 2017. En l’espace d’un an, celles-ci ont augmenté de 28 %. Le nombre de départs quotidiens suit le même rythme en progressant de 6 % pour finir à 707 à cette même période. Il en est de même pour le nombre de passagers transportés, qui a également enregistré une hausse de 14, 5 % pour se chiffrer à 7,1 milliards.
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Des chiffres d’affaires en perpétuelle hausse
C’est sans surprise que les transporteurs comme Isilines, Flixbus ou Ouibus ont donc vu leur chiffre d’affaires augmenter de 26 % pour atteindre plus de 105 millions d’euros. Pour chacun d’eux, la recette moyenne par passager a augmenté de 10 % sur le même laps de temps. Un passager rapporte en moyenne 15 euros sur un trajet de 315 km environ. De telles hausses se font aussi ressentir sur le marché du travail. Si fin 2017, le transport en autocar engageait près de 2 350 employés à temps plein, plus de 1 600 d’entre eux l’étaient grâce à la libéralisation du secteur.
Une aubaine pour les foyers à faibles revenus
Toujours selon l’Arafer, ceux qui profitent le plus de cette libéralisation sont les personnes à faibles revenus. La moitié des voyageurs sont en effet des étudiants, des chômeurs ou des retraités et 44 % d’entre eux ont moins de 40 ans, voyageant tous pour des raisons privées.
Quand on leur a demandé ce qu’ils auraient fait si ces transports en autocar n’existaient pas, près de la moitié a répondu prendre le train et près de 20 % n’auraient pas fait le déplacement. L’autocar constitue donc un concurrent sérieux au train grâce à ses tarifs compétitifs, d’autant plus qu’il propose actuellement des liaisons inter provinces, inexistantes ou très peu présentes en train.