Twitter peut-il être racheté par Google et Salesforce ?
Alors qu’il valait 40 milliards de dollars lors de son introduction en Bourse en novembre 2013, Twitter ne pèse aujourd’hui que 13 milliards de dollars. Après le rachat de Yahoo! par Verizon et celui de LinkedIn par Microsoft, le moment est-il venu pour le réseau de microblogging d’envisager sa propre mise en vente ?
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Le réseau de l’oiseau bleu peine à décoller
Alors que Facebook affiche une valorisation 24 fois supérieure à son entrée en bourse, Twitter n’a pas encore enregistré un seul dollar de bénéfice. D’où provient ce manque d’intérêt qui abonde au contraire chez Facebook, Snapchat, Instagram ou Pinterest ?
On reproche en effet à Twitter une surabondance d’informations mal ciblées. Ainsi, bien qu’apprécié des journalistes et des grandes personnalités, la base d’utilisateurs, cinq fois inférieure à celle de Facebook, est restée relativement stable depuis le retour du fondateur Jack Dorsey en juillet 2015.
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Pourtant celui-ci a essayé d’innover le média avec une nouvelle stratégie lancée en cette rentrée 2016, avec le déploiement de la fonctionnalité « Moments » ou de nouvelles applications sur Apple TV, Amazon Fire TV et Xbox ou la diffusion du premier match NFL. Néanmoins, ces efforts n’ayant pas porté les fruits suffisants, Twitter n’échappe pas aux rumeurs de rachat.
La recherche d’un éventuel repreneur
Depuis début septembre, le réseau social travaille actuellement avec la banque américaine Goldman Sachs pour trouver un repreneur. Plusieurs approches ont été tentées auprès de groupes médias, des discussions ont été engagées avec Google et Salesforce. CNBC a annoncé à cet égard des offres seraient bientôt formulées officiellement par ces deux dernières. D’autres entreprises ont également affiché leur intérêt : Microsoft, Verizon et Disney.
Google, un racheteur naturel ?
Le rachat du réseau social par Google semble le plus naturel, étant donné la complémentarité de leurs offres. Google utilise en effet déjà les tweets pour améliorer la pertinence de son moteur de recherche. En outre, l’entreprise ayant échoué à s’imposer en tant que réseau social avec Google+, le rachat de Twitter pourrait constituer l’occasion de renforcer son emprise sur la toile. Toutefois, comme le rappelle Le Monde, Google n’est pas du genre à dépenser autant d’argent pour une acquisition.
Salesforce, un intérêt plus surprenant
L’intérêt de Salesforce pour le média de microblogging peut paraître étonnant au premier abord, puisqu’il est plus difficile de faire la jonction entre le réseau social et le géant des services aux entreprises spécialisées dans les logiciels et stockage de données. Néanmoins, l’entreprise pourrait être intéressée par les outils de relation-client et la circulation de l’information en temps réel pour sa nouvelle plateforme d’intelligence artificielle, Einstein. De plus, il semblerait que le PDG de Salesforce, Marc Benioff, affiche actuellement un appétit d’acquisitions, frustré depuis l’échec du rachat de LinkedIn, remporté par Microsoft.
De nouveaux candidats en lice
Fin septembre 2016, la liste des candidats au rachat n’a cessé de s’allonger : Microsoft et Verizon ont d’abord manifesté leur intérêt, suivi de Disney, qui aurait selon Bloomberg recruté un conseiller financier afin d’évaluer une éventuelle offre de rachat du média.
Toutes ces perspectives d’offres de rachat ont fait bondir l’action de Twitter, qui atteint désormais une valeur de 23 dollars, montant le plus élevé depuis décembre 2015.