L’importation de voitures neuves vers l’Algérie pour faire des économies
Actuellement, le marché des voitures de moins de 3 ans vers l’Algérie est encore désorganisé. En effet, l’offre n’arrive pas à satisfaire à la demande, ce qui entraine une hausse importante des prix. Ainsi, chez un concessionnaire local, le prix d’une Volkswagen Golf type 4 tourne autour de 48 millions de dinars. Et une Peugeot 406 de 13 ans avec 220 000 kilomètres au compteur est vendue en Algérie à 1,1 million de dinars, soit l’équivalent de 9 000 euros. Pourtant, le prix actuel d’une telle voiture dans un pays comme la France varie normalement entre 2 500 et 4 500 euros en fonction de son état et du kilométrage.
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Le véhicule de moins de 3 ans relativement cher
Toutes ces données démontrent qu’il est généralement coûteux d’opter pour l’achat d’une voiture en 2017 qui à moins de 3 ans et de l’exporter vers l’Algérie. Cette solution présente toutefois l’avantage de limiter les formalités à effectuer. Et la possible décision du gouvernement d’autoriser les particuliers et les entreprises à procéder à l’importation d’un véhicule qui à moins de trois ans risque encore de désorganiser le marché du véhicule d’occasion local. Dans ce cas, les prix peuvent encore s’envoler et même dépasser ceux des automobiles neuves, ce qui est aberrant.
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La gratuité des droits de douane dans certains cas
Il est possible de bénéficier d’une franchise sur les droits et taxes douanières pour l’achat d’une voiture neuve en France. Il faut pour cela que le propriétaire possède un certificat de changement de résidence (CCR). Ce document est délivré par le consulat Général d’Algérie à Paris aux ressortissants algériens qui en font la demande et qui sont inscrits sur le registre du poste consulaire depuis au moins 3 ans. Ils doivent également avoir plus de 19 ans et avoir fait un séjour ininterrompu de 3 années au minimum en France. Par ailleurs, il faut que le demandeur ou son conjoint n’aient pas encore bénéficié d’un CCR délivré par une des représentations diplomatiques algériennes.
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En ce qui concerne le véhicule, il ne doit pas s’agir d’une voiture de moins de trois ans. Cela signifie que seule l’importation d’une automobile neuve est autorisée. Par ailleurs, pour un véhicule de tourisme celle-ci doit avoir une cylindrée inférieure ou égale à 2 000 cm3 pour une motorisation à l’essence et à 2 500 cm3 pour le diesel. Dans le cas où vous souhaiter importer un utilitaire, son poids total en charge (PTC) ne doit jamais dépasser 5, 950 tonnes. En outre, si vous êtes retraité, salarié ou commerçant, la contre-valeur en euros de la voiture ainsi que de vos effets personnels ne doit pas dépasser 3 000 000 DA. Cette limite est abaissée à 2 000 000 DA si le propriétaire du véhicule est un stagiaire ou un étudiant.
Les formalités administratives à remplir pour importer une voiture neuve en Algérie
Les formalités administratives à remplir pour importer une voiture neuve en Algérie sont nombreuses. Vous devez obtenir un certificat de changement de résidence, qui atteste que vous êtes bien le propriétaire du véhicule et que celui-ci est destiné à votre usage personnel. Ce certificat doit être délivré par les autorités compétentes dans votre pays d’origine.
Il est nécessaire de fournir une facture d’achat du véhicule, ainsi qu’un document prouvant qu’il s’agit bien d’un modèle neuf. Vous devez aussi présenter la fiche technique du véhicule importé afin que les autorités algériennes puissent vérifier sa conformité aux normes techniques en vigueur dans le pays.
Une fois ces documents rassemblés, vous devez vous rendre auprès des services des douanes algériennes pour effectuer les démarches nécessaires. Il sera notamment demandé au conducteur présent sur place de procéder au paiement des droits et taxes d’importation applicables.
Il faut cependant noter qu’en fonction du lieu où vous souhaitez immatriculer votre nouveau véhicule, certaines formalités supplémentaires peuvent être exigées par l’autorité locale compétente. Vous devez donc vous renseigner auprès des organismes concernés afin d’être sûr(e) de disposer de tous les documents requis pour cette opération très règlementée.
Malgré toutes ces formalités complexes et contraignantes, l’importation directe vers l’Algérie reste toutefois souvent plus avantageuse financièrement que l’achat en concession. Les économies réalisées sur le prix d’achat peuvent rapidement compenser les frais de transport et toutes autres démarches administratives à effectuer.
Les avantages et les inconvénients de l’importation de voitures neuves en Algérie
Si l’importation de voitures neuves en Algérie peut permettre de réaliser des économies substantielles, elle présente aussi certains inconvénients qu’il faut souligner. Les formalités administratives liées à l’importation peuvent être très complexes et chronophages. Il faut compter plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour obtenir tous les documents nécessaires et effectuer les démarches auprès des douanes algériennes. Le transport du véhicule depuis le pays d’origine jusqu’à l’Algérie peut représenter un coût important.
En cas de problème ou de panne survenue rapidement après la livraison du véhicule importé en Algérie, il pourrait s’avérer difficile d’en assurer la réparation si vous n’y êtes pas établi(e). Les garanties proposées par le constructeur ne seront pas forcément valables en Algérie.
Il faut tenir compte des risques liés aux fluctuations monétaires entre votre devise nationale et celle utilisée pour régler votre commande. Effectivement, ces fluctuations peuvent rendre moins avantageux financièrement l’achat à distance.
Malgré cela, l’importation directe vers l’Algérie demeure une alternative intéressante pour ceux qui recherchent une voiture spécifique non disponible dans le parc automobile local ou tout simplement désirent acheter un modèle précis nettement moins cher comparativement au marché national. Environ 60% des acheteurs algériens préfèrent toujours acquérir leurs voitures chez les concessionnaires locaux, mais les importateurs gardent espoir pour leur activité, qui n’a cessé de croître ces dernières années. L’importation reste soumise à une réglementation très rigoureuse et il est indispensable de se conformer aux dispositions en vigueur afin d’éviter tout problème avec les autorités compétentes.